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Droit pénitentiaire

Moins connu, le droit pénitentiaire diffère du droit pénal et de l’application des peines en ce qu’il relève majoritairement de l’ordre administratif.

L'administration pénitentiaire

Schématiquement, l’administration pénitentiaire s’organise en trois « strates ».

1- Les établissements pénitentiaires

Les établissements pénitentiaires sont de plusieurs types et accueillent un public différent selon le statut de la personne détenue (provisoire ou condamnée), la durée de l’incarcération du condamné (plus ou moins 24 mois) et du profile de la personne détenue.

Les maisons d’arrêt accueillent les personnes détenues provisoirement, c’est-à-dire pas encore définitivement condamnées par la Justice. La loi prévoit qu’exceptionnellement, les personnes condamnées à une peine d’emprisonnement inférieure ou également à 24 mois peuvent être détenues en maison d’arrêt.

Les centres de détention sont des « établissements pour peines », accueillant les personnes condamnées définitivement à de l’emprisonnement ou de la réclusions ferme.

Les centres pénitentiaires sont des établissements qui regroupent plusieurs catégories d’établissements pénitentiaires. Il peut par exemple s’agir d’un centre pénitentiaire avec centre de détention, quartier maison d’arrêt, quartier de semi-liberté et quartier pour femmes.

Les maisons centrales sont les établissements les plus sécurisés, accueillant généralement des personnes condamnées à de longues peines (généralement de réclusion criminelle), ou des profils complexes de personnes détenues (détenus particulièrement signalés).

Les établissements pour femmes sont moins communs et moins connus. En effet, les femmes représentent environ 4% de la population carcérale en France. Seulement deux établissements pénitentiaires sont exclusivement réservés aux femmes – le centre pénitentiaire pour femmes de RENNES et la maison d’arrêt pour femmes de VERSAILLES.

Les autres établissements comportent des ailes dédiées aux femmes.

Les établissements pour mineurs accueillent un public restreint, âgé de 13 à 18 ans. Il y a actuellement 6 EPM en France.

2- Les directions interrégionales des services pénitentiaires (DISP)

Les DISP harmonisent, au plan régional, les relations entre les établissements pénitentiaires et la direction de l’administration pénitentiaire.
Leur rôle est de soutenir le développement de l’insertion et de la réinsertion au niveau des établissement pénitentiaire – par exemple, en mettant en relation Pôle Emploi ou la mission locale avec un établissement pénitentiaire, ou encore en orientant le transfèrement de certaines personnes détenues pour nécessités familiales ou d’emploi.

3- La Direction de l’administration pénitentiaire (DAP)

La Direction de l’administration pénitentiaire, directement située au sein du Ministère de la Justice, coordonne le fonctionnement des différentes DISP sur le territoire.
Elle insuffle également une politique carcérale par l’élaboration de notes et de circulaires devant s’appliquer au sein de chaque établissement pénitentiaire. Elle contrôle également le bon fonctionnement de chaque établissement pénitentiaire, avec un suivi accru des saisines qu’elle peut recevoir du contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) ou du défenseur des droits (DDD) par exemple.

Les recours contre les décisions de l’administration pénitentiaire

En matière pénitentiaire, les recours peuvent être de deux ordres : administratifs par nature et judiciaire par exception.

Les recours administratifs

Trois types de recours contentieux peuvent être exercés contre les décisions prises par l’administration pénitentiaire et une fois les recours grâcieux épuisés, et suivant la nature de la décision à attaquer. Il s’agit du référé-liberté, du référé suspension et du référé « mesures utiles ».
L’avantage de la procédure de référé se trouve dans le fait que le Juge administratif dispose d’un délai contraint de 48h pour répondre  – ce qui est particulièrement efficace.

La saisine judiciaire

Depuis peu, le Juge des Libertés et de la Détention est compétent pour statuer sur les conditions de détention des personnes détenues. La saisine du JLD répond toutefois à des conditions particulières et cumulatives.

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